La chenille qui remplace le cheval : Issu d'une série de pellicules datant de la fin du premier conflit mondial, ce négatif 6 x 4.5 a subi un traitement identique que celui de la photographie de groupe colorisée (1°GM-La pose pendant la pause.), exempt de grosses dégradations notables de la surface sensible mais d'innombrables rayures couvrant la majeure partie de sa surface ont rendu sa remise en état laborieuse.
Virage sépia issu du traitement numérique. Tirage effectué sur papier format 50 cm x 75 cm. S'il n'a pas été un modèle d'efficacité, le char Schneider type CA1 (Ici un modèle M2 du groupement Chaubès), n'en demeure pas moins la première arme blindée et chenillée Française. Servi par un équipage de 6 hommes, équipé d'un canon de 75 mm court et de deux mitrailleuses Hotchkiss latérales, c'est sur le Chemin des Dames, en Avril 1917, qu'il va connaitre le baptême du feu. Il poursuivra sa carrière jusqu'à la fin du conflit.
A noter, que le char Schneider type CA1, ne fut pas l'unique tentative Française pour disposer d'un engin blindé typiquement national, apte à renverser le cours des combats en rompant cette "guerre immobile", si caractéristique. Le Saint-Chamond, deuxième char à voir le jour, ne se révéla pas lui aussi un modèle d'efficacité, seul le char développé par Renault, plus connu sous le nom de FT17, préfigure le char de combat moderne, notamment par sa tourelle mobile qui permet vraiment un pointage simplifié et plus efficace de sa pièce d'artillerie.
Cependant malgré ses nombreuses imperfections et limitations, ce type de matériel totalement novateur, bouscule cette guerre qui n'en finit pas de s'enliser dans les sillons boueux de ses tranchées, offensive et mobilité deviennnent les maitres-mots de cette tragique période, un monde bascule...un monde où les charges à cheval, le sabre au clair, n'ont plus leur place.